Max Stirner, l’unique et sa propriété

Tout ce qui se place au-dessus de l’individu est rejeté comme limite du Moi, de l’Égoïste, de l’Unique.

La plus forte expression de dégoût de l’hypocrisie sociale contemporaine

Présenté souvent comme le bréviaire de l’individualisme anarchiste, ce livre est avant tout une récusation de la société et de ses lois, du christianisme et des autres religions, de l’hégélianisme – de l’Esprit (Hegel), de l’Homme (Feuerbach), de la Liberté (Bruno Bauer) et du Socialisme (Proudhon, Hess, Weitling). Max Stirner réfute toute idée morale.

Tout ce qui se place au-dessus de l’individu est rejeté comme limite du Moi, de l’Egoïste, de l’Unique.

Lors de sa parution, L’Unique et sa propriété ne laissa personne indifférent. Bauer, Feuerbach, Hess, lui répliquèrent. Quant à Marx et Engels, ils consacrèrent la plus grande partie de leur Idéologie allemande à vitupérer « saint Max ». Puis L’Unique tomba dans l’oubli. Mais ce livre reste, comme l’écrit son traducteur Henri Lasvignes, « la plus forte expression de dégoût de l’hypocrisie sociale contemporaine ».

Biographie

Max Stirner (1806-1856) est né à Bayreuth. Auditeur de Hegel à l’Université de Berlin, il est considéré comme un des précurseurs de l’existentialisme et de l’anarchisme individualiste. Vers 1840-1841, il entre en relation avec le groupe des Freien – Bruno et Edgar Bauer, Arnold Ruge, Friedrich Engels

Il termine sa vie criblé de dettes, vivant de travaux de librairie, traduisant Jean-Baptiste Say et Adam Smith.

Livre en cours de lecture dans le cadre de mes travaux sur l’anarchie. Traduit de l’allemand et postfacé par Henri Lasvignes. Présentation de Cécile Guérard. Édition La table ronde.