Doha 19 août 2018, une politique étrangère en dépit du bon sens

Quelques familles d’expatriés retournent au Qatar après la pause estivale, tout en achetant les fournitures scolaires pour leurs enfants, ils s’interrogent sur leur avenir dans ce pays.

Pour pouvoir briller les autorités du Qatar sacrifient les résidents.

Les rues de Doha, ce week-end du 17 et 18 août s’animent à nouveau, quelques familles d’expatriés sont de retour au Qatar après la pause estivale.

Pour les français inscrits au Lycée Bonaparte, la rentrée se fera à partir du 3 septembre 2018, rentrée scolaire douloureuse pour les portefeuilles, puisque les frais de scolarité ne cessent d’augmenter pour satisfaire quelques appétits mal intentionnés qui font la loi dans ce Lycée.

Un retour à Doha signifie aussi pollution palpable, n’oublions pas que le Qatar dans son ensemble est un pays où le jour de « dépassement » est parmi les pires au monde puisqu’il arrive le 9 février et pendant ce temps-là les autorités qatariennes ne cessent de communiquer sur le développement durable. Au-delà des mots, souvent les actes ne suivent pas.

Ce retour au Qatar s’effectue alors qu’aucune solution n’a été trouvée pour mettre fin au blocus partiel organisé par l’Arabie saoudite, le Bahreïn, les Emirats arabes unis et l’Egypte  depuis le 5 juin 2017. Il faut dire que le dirigeant suprême, l’émir Tamim bin Hamad al Thani, a le chic pour se mettre en difficulté et sa population avec lui. La dernière en date, le soutien inconditionnel apporté à la Turquie.

Les intérêts des populations du Qatar passent souvent au second plan puisque l’émir Tamim soutient financièrement et politiquement Erdogan, le président turc, car celui-ci est le leader des Frères Musulmans dans le monde. Peu importe si cela irrite le président américain Trump parti en guerre contre Erdogan car il ne veut pas relâcher un pasteur chrétien retenu en Turquie. Au Vatican on suit aussi cette affaire du pasteur Brunson qui s’ajoute à une longue liste de vicissitudes contre les chrétiens de Turquie. Il est fort probable qu’à terme l’émir du Qatar se mette à dos, Trump et le Vatican.

Tout en achetant les fournitures scolaires pour leurs enfants, les expatriés de retour au Qatar s’interrogent sur leur avenir dans ce pays. Pour beaucoup, lorsque le contrat sera terminé, ils iront sous d’autres cieux, plus favorables.