Les limites de l’alliance Qatar Turquie

Hier 10 août 2018, la livre turque a perdu plus de 20 %, soit 40 % depuis le 1er janvier 2018, la lutte entre Erdogan et Trump et une gestion calamiteuse de l’économie pourrait déstabiliser la Turquie.

Le Qatar allié de la Turquie va- t-il lui venir en aide ?

L’émir Tamim est face à un dilemme car si Trump s’aperçoit que le Qatar aide financièrement la Turquie ceci aura de graves conséquences pour son pays alors qu’il recherche activement l’aide des américains face aux quatre boycotteurs, Arabie saoudite, Bahreïn, Emirats arabes unis et Egypte.

Le président américain Donald Trump veut mettre au pas le prétentieux président turc, Erdogan. L’affaire du pasteur américain Andrew Brunson, libéré de prison mais sous haute surveillance, a envenimé les relations entre les deux présidents, alors même qu’elles n’étaient pas au beau fixe.
Trump vient de doubler les taxes à l’importation d’acier et d’aluminium turcs, portant respectivement ces taxes à 50% et 20%.

Ceci n’explique pas tout, le manque de confiance en la livre turque vient aussi des résultats économiques de la Turquie, inflation galopante, déficit régulier du budget turc, investissements de prestiges ayant peu de conséquences sur les fondamentaux du pays, ainsi qu’une situation politique interne désastreuse et une image internationale, la pire que ce pays ait connu depuis des décennies.

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Pour le Qatar, il y a de belles opportunités à saisir en Turquie mais le danger devient palpable, cet opportunisme risque d’être mal perçu par les classes moyennes turques et si l’engagement financier qatari est trop important, il risque de déplaire au président américain qui pourrait bien changer à nouveau d’avis et redire à que point le Qatar participe au financement du terrorisme ou des pays non grata comme la Turquie.

L’intérêt du Qatar commande d’être très prudent sur son soutien à la Turquie, mais ceci aura des conséquences non négligeable à terme entre les deux pays.