Doha 25 février 2018, la bataille médiatique

Pour peser sur le futur du Qatar il faut des convictions, énormément travailler et éviter toute prosternation.

Les médias du Qatar sont le reflet des dirigeants de ce pays

Parmi les nombreuses revendications du quartet qui a initiée la crise contre le Qatar, le 5 juin 2017, il y a plusieurs revendications qui touchent à l’utilisation des médias comme arme de déstabilisation. Si Al Jazeera est souvent l’élément apparent de l’iceberg médiatique qatarien, il y a d’autres sources qui vont dans le même sens. Reconnaissons un certain talent aux dirigeants qataris car leurs voisins qui ont essayé de les imiter n’arrivent toujours pas au même niveau de pertinence. Ainsi quelques médias rêvent encore de réexaminer la candidature de la Coupe du Monde 2022 au Qatar et agissent en fournissant des informations qui nous promettent le retrait de cet événement international aux qatariens. Les mois et les années passent et le Qatar est toujours officiellement l’organisateur du mondial de foot en 2022.

Pour peser sur le futur du Qatar il faut des journalistes avec des convictions et énormément travailler. La bataille médiatique que le Qatar gagne pour l’instant repose sur l’emploi de journalistes militants et un encadrement des plus restreint. Les médias du Qatar sont le reflet des dirigeants de ce pays, ils agissent en utilisant toutes les opportunités, sans état d’âme.

Certains européens, pourtant résidents depuis longtemps dans le Golfe comme l’envoyé spécial de la France, Bertrand Besancenot ont une difficulté majeur de positionnement en verticalité. Ainsi nous écrivions le 18 février 2018 : « L’encouragement officiel de la France, via l’envoyé spécial de l’état français pour les pays du Golfe Bertrand Besancenot, à la ligne qatarienne, est une erreur stratégique et diplomatique qui sera imputée au président Macron. »

S’agenouiller devant les qataris ne sert à rien, la preuve est venue ce matin par le média The Peninsula qui dit combien la France méprise ceux qui, traducteurs de la langue arabe en français, sont ignorés en France et honorés au Qatar.

Il devient urgent de rapatrier cet envoyé spécial de la France car le cirage des sandales des responsables qatariens contribue à déprécier notre pays à leurs yeux.