Camille Maestracci à Doha

Les nouveaux riches qatariens à la recherche de leur identité.

Plus du passé mais pas encore du présent

Pendant deux ans, la journaliste Camille Maestracci a vécu à Doha, au Qatar, comme attachée audiovisuelle à l’Ambassade de France. Elle raconte la vie quotidienne à Doha telle qu’elle l’a perçu, il y a deux ans maintenant. Une série en dix épisodes de Binge Actu à découvrir.

Elle montre une des facettes du Qatar, un pays plein de contradictions qui essaie de trouver un compromis entre les différentes composantes de sa population, entourée par 90 % d’étrangers expatriés.

Elle n’est pas souvent tendre avec les qataris notamment quand elle indique qu’ils sont frappés par la folie des grandeurs et qu’ils manquent sérieusement de professionnalisme. Ou alors, quand elle parle de la culture du paraitre de ces nouveaux riches.

Camille Maestracci montre à quel point parfois on peut être en insécurité dans ce pays, si on est contraint de conduire une voiture. On a l’impression que ces qataris, au volant de leur 4×4, pourraient vous rouler dessus tant ils se croient au-dessus des lois.

Elle aborde aussi la problématique de l’alcool, de la drogue qui font des ravages dans ce pays pourtant wahhabite, où progressistes et conservateurs s’affrontent à la qatarienne, à coups de poignards dans le dos.

Camille Maestracci insiste à notre avis un peu lourdement sur l’homosexualité au Qatar, on pourrait croire à l’écouter qu’une grande partie de la population est homosexuelle.

Dommage qu’elle termine par une vision de la Coupe du Monde de football peu réaliste, selon elle le Qatar souhaite faire de ces rencontres sportives de 2022, une fête familiale plus qu’une rencontre de supporters. Si tel est le cas le Qatar ira droit dans le mur, à force de vouloir mettre du tourisme à toutes les sauces, on frôle le ridicule.

Mon commentaire

J’ai écouté le podcast en entier avec les dix épisodes et je vous invite à faire pareil. Pour une première approche du Qatar, cela peut être intéressant. De là à dire, comme l’indique Camille Maestracci, qu’elle montre l’autre côté de la médaille, c’est un tantinet poussé. Elle montre simplement une des facettes peu connue du Qatar, des qataris qui ne sont plus du passé mais pas encore du présent.