Un mot pour qualifier Doha au 28 décembre 2017, instabilité

Le tableau pourtant n’est pas tout noir, alors comment expliquer que pour certains expatriés « on n’y croit plus ».

Le boycott a fragilisé le Qatar au-delà des apparences

Un de nos lecteurs, un expatrié, nous a fait parvenir le message suivant : « Les prix augmentent au supermarché, les salaires baissent et beaucoup de gens perdent leur travail. Je n’ai jamais vu autant d’instabilité (pour les jobs) au Qatar. La presse ne parlera pas d’un tel sujet. De plus, à mon travail, il est très difficile de trouver un salarié hautement qualifié acceptant de venir travailler et vivre ici au Qatar. »

Faut-il croire ce lecteur qui vit à Doha depuis plusieurs années ? Le tableau pourtant n’est pas tout noir, alors comment expliquer que pour certains expatriés « on n’y croit plus ». Le boycott a fragilisé le Qatar au-delà des apparences. Les pouvoirs publics qatariens et leur allié turque tout en disant qu’ici où là cette crise stimule certains secteurs et peut même crée des opportunités, ils n’ont de cesse de réclamer la fin de ce boycott. Si les expatriés sont touchés dans leur vie quotidienne, pour les familles qataries parfois c’est encore pire, car cette situation a séparé de nombreuses familles, créant un traumatisme qui affaiblit cette population. Le règne de l’instabilité s’installe au Qatar précédé par celui de la confusion.

Si un expatriés qui trouve cette vie insupportable peut imaginer aller ailleurs, voire retourner au pays, pour les qatariens, c’est voie sans issue. Chacun se souvient de cette phrase extraite du livre d’Albert Camus, « La Peste » : « L’habitude du désespoir est plus terrible que le désespoir lui-même. »