Qatar, l’illusion d’un jour, 18 décembre 2017

Plus de 55 communautés ont participé au défilé de l’amitié à Darb Al Saai afin de montrer l’unité du Qatar. Au-delà des festivités, cela peut-il durer ?

Les qataris et le reste du monde

Une femme qatarienne qui se marie avec un étranger, même musulman sunnite, lorsqu’elle aura des enfants, elle sait qu’ils n’auront pas la nationalité qatarienne comme leur mère.

Un enfant indien né sur le sol qatari ne sera jamais un qatarien, tout au plus il pourra y résider « un certain temps » si un statut de longue durée venait finalement à être publié. Sur une population totale d’environ 2,6 millions, les résidents indiens sont au nombre de 640 000 alors que les qatariens ne sont 300 000.

Dans les 4 prochaines années, plus de 850 00 résidents actuels du Qatar devront quitter ce pays pour laisser la place à d’autres, car les grands travaux d’infrastructures seront terminés ainsi que l’essentiel des travaux liés à la Coupe du monde 2022.

Lorsqu’on regarde la répartition de la croissance du Qatar, elle va pour l’essentiel à la classe aisée de ce pays, laissant de côté la classe moyenne qatarienne et les expatriés.

Dans une conclusion provisoire, ceux qui prétendent que les conditions de vie et de travail des expatriés s’améliorent, n’ont jamais remplacé une seule journée les expatriés sur les chantiers du Qatar.

Plus de 55 communautés ont participé au défilé de l’amitié à Darb Al Saai afin de montrer l’unité du Qatar mais tout cela n’était que l’illusion d’un jour. Pour constituer un véritable état il faut non seulement réunir les tribus du Qatar mais s’ouvrir au monde, reconnaître tous ses enfants et partager la richesse du pays avec ceux qui chaque jour donnent leur sueur pour que le Qatar prospère.