L’état français est-il l’employeur des ambassadeurs de France au Qatar ?

Des ambassadeurs qui montrent leur dévotion au pays hôte au détriment du devoir républicain de protection et de sécurité des français expatriés doivent-ils être rémunérés par l’état français ?

Tout travail mérite salaire par le vrai employeur

A l’instar de son prédécesseur, l’actuel ambassadeur de France au Qatar, n’utilise pas les journaux français, mais le Gulf-Times pour s’exprimer au nom de la France.

Le premier pour acter officiellement, le 26 octobre 2013, la soumission française à cet état islamiste. Alors que quatre otages faisaient la une des médias français, A2 diffusait le 24 octobre 2013, Envoyé spécial « la face cachée du Qatar ». On y voyait l’investisseur Jean-Pierre Marongiu menotté à la Cour suprême de Doha.

Deux jours plus tard l’ambassadeur jetait ses compatriotes en pâture à leurs bourreaux dans le Gulf-times, en déclarant que leurs drames étaient des événements inférieurs à un petit caillou dans la chaussure.

Le deuxième ambassadeur démontre son soutien continu au business local. Le 11 octobre 2017, l’actuel ambassadeur demandait aux entrepreneurs français d’investir au Qatar. Au travers de ce média local, il expliquait le paradis qu’est un état sous blocus international, parce que financier du terrorisme, ou skype est interdit et ou des membres de la famille régnante ont été incarcérés.

“My main message to the French business sector is that Qatar has been very resilient in facing the Gulf crisis and it is very committed to further develop its economy. Qatar is welcoming new foreign partners and this is why we are promoting Qatar to the French business sector. We are telling French companies to come to Qatar because there are very positive perspectives,” 

Si son Excellence s’était déplacé au moins une fois à la Central Prison, il y aurait recueilli le retour d’expérience de Jean-Pierre Marongiu, incarcéré depuis le 9 septembre 2013 sans procès, sans avocat pour le défendre, sans traducteur, sans preuve et sans témoin, après avoir été spolié par son sponsor.

En parcourant les couloirs, il y aurait rencontré moult pauvres bougres dans le même cas, abandonnés et méprisés par leur nation au bénéfice de la servilité envers une autocratie. Suivant ces entrevues il aurait pu changer son fusil d’épaule et conseillers aux patrons d’entreprises français de choisir la sécurité en investissant dans le pétrole et le gaz de pays civilisés, comme par exemple l’Australie et son LNG. Sans oublier ceux et celles, dont je fais partie,  qui ont été retenus arbitrairement par des travel ban et la connivence des autorités françaises.

Yves Pendeliau

J’ai vécu au Qatar de février 2007 à février 2016.

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