Le Qatar dit vouloir résoudre la crise en cours, faut-il le croire ?

Simple effet de communication ou l’émir du Qatar a de véritables propositions à faire ?

La chancelière allemande propose une négociation discrète pour mettre fin au conflit dans le Golfe

En tournée diplomatique dans plusieurs capitales européennes, l’émir du Qatar Tamim bin Hamad al Thani explique qu’il est prêt à s’assoir autour d’une table de négociation, afin de résoudre la crise qui l’oppose à l’Arabie saoudite, Bahreïn, Emirats arabes unis et Egypte.

Il était ce matin, 15 septembre 2017 à Berlin. Lors d’une conférence de presse, à la suite de cette rencontre, la chancelière allemande, Angela Merkel a indiqué qu’il était préférable que la négociation à venir, si toutefois elle était acceptée par les opposants du Qatar, devait être discrète.

Or, c’est un des problèmes qui oppose les saoudiens et leurs alliés au Qatar. A plusieurs reprises, en 2013 et 2014…, des accords discrets ont bien été conclus entre le Qatar et ses boycotteurs d’aujourd’hui, et ceux-ci reprochent au Qatar de ne pas les avoir respectés. En outre, l’émir du Qatar dit vouloir discuter pour résoudre la crise en cours, mais à ce jour, en dehors de l’accord sur la lutte contre le financement du terrorisme conclu avec les américains, il ne fait aucune proposition concrète.

La difficulté des saoudiens et leurs alliés et de savoir comment peuvent-il avoir confiance à Tamim bin Hamad al Thani alors qu’il ne respecte sa signature. Il ne leur reste qu’une seule possibilité, en cas d’accord entre les deux parties, négocié discrètement, le rendre public pour prendre à témoin l’opinion mondiale.