Marquer le Qatar au fer rouge

Les 4 pays qui ont initié le boycott contre le Qatar avaient bien l’intention de lui faire porter la responsabilité du financement du terrorisme international.

On ne peut oublier une telle tentative

Si le fil diplomatique entre le Qatar et ses 4 boycotteurs (Arabie saoudite, Bahreïn, Emirats arabes unis et Egypte) n’a jamais été totalement rompu, notamment grâce au Koweït, force est de constater, avec du recul, que l’attaque brutale porté contre ce pays, laissera des traces profondes et irréparables.  Lorsque le ministre des affaires étrangères du Qatar indique qu’il peut être envisagé à terme, une possibilité de faire renaître la confiance, sans doute cette expression est de pure forme.

Ce qui a été tenté par les 4 boycotteurs c’est bien une mise à mort politique du Qatar. En voulant le marquer au fer rouge, ils voulaient laisser une trace indélébile. Puisque l’attaque n’a pas réussie, car elle a été portée par des pays qui n’étaient pas irréprochables, il y aura un prix à payer.

L’émir Hamad qui a régné de 1995 à 2013 avait l’habitude dire qu’il se méfiait  tout autant de l’Iran que de l’Arabie saoudite. L’histoire lui a donné raison, en ce qui concerne l’Arabie saoudite qui vient de commettre pour la deuxième fois une erreur stratégique dont elle n’a pas mesuré toutes les conséquences. Après s’être enlisé au Yémen, les saoudiens viennent de manquer leur cible au Qatar.

Trop d’erreurs sont commises par le Prince héritier, au point que son père le roi d’Arabie, malgré ses problèmes de santé,  reprend progressivement en main la bride qu’il avait par imprudence lâchée. L’offre de mettre à la disposition des qatariens des avions aux frais du monarque pour se rendre à La Mecque, ne changera en rien à ce qui est en route.

Les 4 boycotteurs ne peuvent arrêter leur boycott, sans perdre la face au niveau planétaire, alors qu’ils n’ont rien obtenu. Le Qatar après avoir fait un premier pas avec l’accord sur la lutte contre le financement du terrorisme signé conjointement avec les USA, reste figé, au lieu de continuer à faire quelques propositions liées à de vrais problèmes entre les deux parties.

Cette situation, plus elle durera, plus elle occasionnera de dégâts sur l’image des pays engagés dans une lutte où les portes de sorties par le haut n’ont pas été préparées avant de déclencher ce boycott.