Djibouti, le 8 Août 2017 la gouvernance des installations d’eau

L’accès à l’eau potable est un droit universellement reconnu pour tous, qu’ils soient en milieu urbain ou rural, la gestion et la maîtrise des points d’eau peut s’avérer stratégique.

La politique et l’eau

La Stratégie Nationale de Gestion Participative des Points d’Eau Potable en Milieu Rural à Djibouti, avec l’appui de ses partenaires, dont l’USAID et l’UNICEF a été validée par le gouvernement. Cette stratégie vise à offrir un cadre formel et harmonisé, permettant une utilisation rationnelle et durable des infrastructures d’eau en milieu rural, en impliquant la communauté elle-même.

Toutefois, ce droit est non seulement remis en cause par les effets du changement climatique, mais aussi par les défis liés à la gestion des points d’eau, augmentant ainsi les coûts liés à la fourniture d’eau. Dans les zones rurales, plus de 4 personnes sur 5 se partagent le même point d’eau ; par conséquent, il est important que les communautés elles-mêmes prennent part dans la gouvernance des installations d’eau.

« Les usagers de l’eau assumeront désormais des responsabilités plus larges par rapport à la bonne gouvernance des ouvrages d’eau dont ils bénéficient, et sont relevés au rang d’acteurs pour leur propre développement, avec l’appui des responsables régionaux et nationaux » a indiqué Alexandra Illmer, Représentante Adjointe de l’UNICEF à Djibouti.

Djibouti compte parmi les pays ayant atteint les Objectifs du Millénaire pour le Développement en termes d’accès à l’eau potable. Toutefois, des écarts sont notés en termes d’accès entre milieu urbain (97%) et zones rurales (65%) selon le Programme Conjoint de Suivi Global (JMP). L’USAID et l’UNICEF accompagnent le Gouvernement et ses partenaires pour combler cet écart.

Des chiffres qui laissent perplexe lorsqu’on connaît la situation réelle. Ainsi lors des incendies de Balbala il y a avait certes des points d’accès à l’eau mais il n’y avait pas d’eau. Le gouvernement se sert des points d’eau comme monnaie d’échange pour faire accepter sa politique. C’est lui qui donne le droit épancher sa soif ou pas !

Les organismes internationaux peuvent ici servir de témoins, s’ils cartographient les points d’eau et qu’ils communiquent régulièrement sur leur gestion. Lors de l’octroi de subventions de fonctionnement, ces organismes internationaux doivent s’assurer que les fonds vont bien aux différents points d’eau et non dans une caisse de telle ou telle administration de l’Etat djiboutien. L’évaporation des subventions est aussi importante que celle de l’eau.

A Djibouti l’accès à l’eau demeure avant tout un élément politique au service du gouvernement et de quelques potentats locaux sous l’œil bienveillant de nombreux organisme internationaux.