Le Qatar doit désormais se retirer du Conseil de Coopération du Golfe

Comment le Qatar peut continuer à coopérer avec des pays qui lui ferment les frontières et affirment que les qataris peuvent représenter un danger pour leur sécurité ?

Un réveil brutal pour le Qatar

Les masques sont tombés pour trois pays du Conseil de Coopération du Golfe, (CCG), l’Arabie saoudite, les Emirats Arabes Unis et le Bahreïn. Ils viennent de s’apercevoir qu’ils ne sont plus en sécurité avec un voisin comme le Qatar. Et pour se prémunir contre tout danger, ils ferment toutes les frontières, maritimes, aériennes et terrestre. Dans un premier temps, le Qatar est resté perplexe en se demandant qu’elle mouche étrange venait de piquer ses voisins. Quelques jours avant ce fameux 5 juin 2017,  ils étaient tous réunis à Riyad sans que rien de transpire. On sait depuis qu’un éfrit (mauvais génie) est passé par là, venant des Amériques, mais cela ne justifie en rien cette attitude déconcertante.

Les autorités qatariennes feraient bien d’affûter leurs arguments car la population aura beaucoup de mal à comprendre que leur pays reste dans le CCG, avec des états qui n’ont pas hésité à détruire des milliers de familles qatariennes où l’un des deux conjoint était un ressortissant de l’Arabie saoudite, Emirats Arabes Unis ou Bahreïn.

Une grande partie de la population du Qatar s’interroge, peut-on construire un rapport au long terme avec des pays aussi peu fiables ?

Le Qatar doit vivre sa vie

Le Qatar sortira grandi de cette crise qui s’enlise par la responsabilité de ceux qui l’ont initié. Quand on est incapable de formaliser des revendications acceptables, on est certain de terminer dans une impasse. L’Arabie saoudite, les Emirats Arabes Unis et le Bahreïn, pour ne pas perdre la face, finiront par trouver un compromis qui sera forcément bancal quand on connaît leur demandes adressées au Qatar. Les grandes capitales mondiales ont compris qu’elles n’avaient rien à gagner si le Qatar devenait une province de l’Arabie saoudite. Ils avaient même beaucoup à perdre.

Il est temps pour les qataris de se poser la question qui fâche, comment le Qatar peut-il rester au sein du CCG avec ce qu’il vient de subir et cela risque de continuer encore ?

La crédibilité de l’émir du Qatar et de son gouvernement sera interrogée. Le Qatar a été mis au ban de la société par ces pays sur des motifs « irrationnels », les dirigeants ne pourront pas faire comme si rien ne s’était passé.