La guerre entre Erythrée et Djibouti va reprendre

Premières victimes collatérales de la crise dans le Golfe, avec le retrait des troupes qatariennes de la zone de Doumeira, situé entre l’Erythrée et Djibouti, le conflit pour posséder cet îlot stratégique et maudit va recommencer.

Deux pays qui ont autre chose à faire que la guerre

Lorsque la pauvreté frappe un pays, il arrive souvent que les dirigeants se lancent dans une guerre pour masquer leurs impuissances.

Avant l’accord de 2011, les combats que se livraient l’Erythrée et Djibouti occasionnaient des morts et des blessés et coûtaient cher financièrement dans ces pays où chaque dollars compte. Certes Doumeira, cet îlot maudit abandonné par Dieu, désertique et inhabité et un passage stratégique. Mais il ne justifie pas des vies humaines pour le posséder. Les parties en présence aidées par la France et le Qatar avaient réussi à trouver un compromis qui valait ce qu’il valait, mais qui permettait de limiter ce conflit grâce à l’aide des troupes du Qatar qui étaient chargées de faire régner l’ordre.

Or, le Qatar pour tout remerciement, s’est vu ces derniers jours, lâché par Djibouti qui a allégé ses relations diplomatiques, sans doute à cause des pressions de l’Arabie saoudite, Emirats Arabes Unis et Bahreïn. On peut se demander qui est « l’intelligent » qui a pris cette décision ? Pire encore, mais pas étonnant, l’attitude de l’Erythrée qui soutien sans faille les pays qui ont initié le conflit contre le Qatar.

Premières victimes collatérales de la crise dans le Golfe ces deux pays, Erythrée et Djibouti ont certainement autre chose à faire que se battre pour se bout de caillou où il n’y a même pas un goutte d’eau pour y vivre. Si on peut comprendre la colère du Qatar, il devient urgent quand même de rétablir l’ordre aux frontières des deux pays, car il est certain que cela va se transformer en une guerre dans les heures à venir.

Les saoudiens et émiriens  portent la lourde responsabilité de ce qui va se passer. L’ONU, la France qui est présente historiquement dans ces lieux, devraient solliciter ceux qui sont la cause de ce drame pour qu’ils viennent remplacer les qatariens qui ont abandonné ce lieu diabolique, Doumeira.