Pourquoi les saoudiens et émiratis choisissent le 5 juin 2017 pour rentrer en conflit avec le Qatar

Dans les mois à venir le Qatar va recevoir de nombreuses armes dont les Rafales français. La discussion sera plus compliquée pour les saoudiens et les émiratis à ce moment-là.

L’émir Tamim l’homme qui arme son pays

Si l’émir Hamad comptait avant tout sur les américains pour assurer sa défense, tel n’est pas le cas de l’émir Tamim.

Dès son arrivée au pouvoir en 2013, il a mis en place un programme militaire de près de 30 milliards de dollars pour que son pays ne soit pas complètement désarmé face aux possibles belligérants dont ses voisins du Golfe. Et cerise sur le gâteau, il a fait alliance avec la Turquie afin de doubler le nombre de militaires.

Les contrats passés il y a plusieurs années atteignent le moment où les livraisons doivent être effectuées. Imaginez simplement une douzaine de Rafales sur les Emirats Arabes Unis les dégâts que cela pourrait occasionner. Si les chars allemands sont quasiment tous livrés, dans les mois à venir le Qatar va recevoir le restant de l’armement. Il est certain que dans quelques mois il sera plus compliqué de parler avec le Qatar en haussant la voix et en essayant de l’humilier comme cela se produit depuis le 5 juin 2017.

On peut aussi considérer aussi que la base turque au Qatar est somme toute sous-dimensionnée par rapport au risques encourus par les qatariens avec des voisins qui régulièrement perdent leur sang-froid. Si tout est envisageable de la part des belligérants comme l’Arabie saoudite et les Emirats Arabes Unis, nous ne parlons pas de Bahreïn qui n’arrive même pas à assurer la sécurité dans son pays, du côté du Qatar tout est possible aussi.

L’avenir de la base américaine d’Al Udeid ne peut pas rester en l’état. Puisque Trump pense que les qatariens favorisent le terrorisme, ils doivent en tirer les conséquences et ne plus rester sur le sol qatarien. Ce qui pourrait permettre au Qatar d’envisager d’autres alliances en plus de la Turquie pour assurer sa sécurité.