Doha 4 février 2017, la justice qatarienne

Le Qatar veut se doter d’un organisme de formations juridiques reconnu au niveau international. Pour cela il envisage une coopération avec l’Ecole Nationale de la Magistrature française.

La justice qatarienne essaie de s’arracher à sa médiocrité

Fin novembre 2014, Ali bin Fetais Al Marri, le procureur général du Qatar avait rencontré son « ami » Alain Juppé en se rendant à Bordeaux. Ensemble ils avaient évoqué les moyens pour doter le Qatar d’un organisme de formations juridiques reconnu au niveau international en s’appuyant sur l’École nationale de la magistrature, localisée à Bordeaux. Unique école de formation des magistrats de l’ordre judiciaire français, l’École nationale de la magistrature est un établissement public administratif national placé sous la tutelle du ministre de la Justice. Ce statut donne à l’École une autonomie de ses moyens d’action administratifs et financiers. Le Qatar manque cruellement de magistrats qui pour la plupart sont étrangers et sous contrat.

Le 2 février 2017 une délégation de l’Ecole Nationale de la Magistrature française était à Doha et rencontrait les responsables du secteur juridique pour formaliser le travail à effectuer.

Le challenge n’est pas commun pour les qatariens chargés  de ce secteur et le procureur général Ali bin Fetais Al Marri. Comment peut-on dans un pays sans démocratie et sans indépendance des juges, puisqu’ils sont sous contrat à durée déterminée et quasiment tous étrangers au pays, dire le droit ? Pour nous français, si on peut comprendre la démarche de l’Ecole Nationale de la Magistrature, on ne peut pas oublier qu’un de nos compatriotes, Jean Pierre Marongiu  est injustement emprisonné dans ce pays, montrant toute la médiocrité judiciaire de ce pays.

Depuis 2013, le Qatar formait ses magistrats au Maroc est-ce la fin de cette coopération ?