Doha 30 janvier 2017, le Qatar et la politique française

Les autorités qatariennes sont-elles conscientes d’être sur le fil du rasoir en France en pesant sur la campagne présidentielle ?

Nul vainqueur ne croit au hasard

C’est Friedrich Nietzsche  qui dans « Le Gai savoir » avait cette expression, «Nul vainqueur ne croit au hasard. »

 La publication du livre « Nos très chers Emirs » de Christian Chesnot et Georges Malbrunot pèse- t-il sur la campagne électorale en cours en France ? En tous cas, l’attaque contre Jean-Marie Le Guen a éloigné celui-ci de la campagne électorale pour soutenir son ami Valls. A plusieurs reprises les auteurs citent leurs sources «  Comme l’explique un officiel à Doha… » Parfois c’est l’ambassade du Qatar qui aurait donné les informations.

Autre fait, annoncer l’arrivée à Nice et puis à Lyon de Qatar Airways, en période électorale, c’est du pain béni pour ceux qui crient que la France est vendue aux étrangers et en particulier au Qatar.

Troisième élément, hier au meeting de Fillon à la Villette. Plusieurs médias affirment avoir reçus le discours devant être prononcé par Fillon dans lequel l’Arabie saoudite et le Qatar étaient cités comme pays abritant les doctrinaires de l’Islam radical, mais les noms de ces deux pays ont disparu lors du discours de la Villette.

Il serait prudent pour le Qatar que pendant quelques mois il en reste à s’occuper de ses affaires, la campagne va se durcir et chaque événement réel ou supposé peut se transformer en incident qui marquera les esprits pour longtemps comme jadis « l’affaire des banlieues ».

Lorsque des faits isolés avérés ou pas se transforment en un faisceau éclairant une situation, le hasard devient douteux.