Doha 4 janvier 2017, ménage dans le secteur de la presse

Après l’interdiction de publication de Doha News, le Qatar confirme que l’ensemble de la presse est dans le collimateur. Comment peut-on concevoir qu’un pays comme le Qatar puisse un jour prétendre à gérer un organisme comme l’UNESCO qui a comme objet principal le développement des libertés fondamentales?

 

Toute activité de presse, publication ou publicité doit avoir une autorisation préalable pour exercer

L’état du Qatar veut contrôler toute la presse et publications sur son territoire. Un rappel vient d’être fait publiquement pour que toute entreprise qui n’aurait pas l’autorisation préalable d’activité se mette en conformité en sollicitant le ministère de la Culture et des Sports.

Pour faire le ménage dans ce secteur d’activité, le ministère s’est référé au décret No 16-1993 sur l’organisation des activités promotionnelles, de la publicité et des relations publiques comme justification de la  régulation de ce secteur économique. Après l’interdiction de publication de Doha News, le Qatar confirme que l’ensemble de la presse est dans le collimateur.

Pour tous les naïfs qui croyaient encore à une possible expression publique sans l’autorisation de l’état qatari, ils doivent tomber de haut. Le travail commencé par les pouvoirs publics du Qatar afin de surveiller les réseaux sociaux va s’accentuer.  Les seuls publications disponibles à l’avenir seront celles qui pratiquent une stricte autocensure à partir de critères officieux du ministère de la Culture et des Sports.

 

Le droit de s’exprimer, une liberté fondamentale

Comment peut-on concevoir qu’un pays comme le Qatar puisse un jour prétendre à gérer un organisme comme l’UNESCO alors qu’il interdit toute expression libre dans son pays ? Que pense Hamad bin Abdulaziz Al Kuwari le candidat du Qatar à la présidence de l’UNESCO de cette volonté de son pays d’interdire le droit de s’exprimer librement ?

Si Hamad bin Abdulaziz Al Kuwari demain devient président de cette organisation mondiale, l’UNESCO qui œuvre pour le développement des libertés fondamentales, aura- t-il la crédibilité nécessaire pour en parler?

On ne peut pas rêver d’un monde où le Qatar impose sa vision obscurantiste.