Doha se met aux couleurs de la Russie

Trois dates montrent déjà que le Qatar est dans l’après conflit syrien. Une valse à 4 temps résonne sur les centaines de milliers de morts en Syrie.

Le rapprochement entre le Qatar et la Russie s’accélère

Le 25 décembre 2015, le ministre des Affaires étrangères qatari de l’époque, Khalid al-Attiyah était à Moscou pour préparer le voyage de son émir en Russie. Tamim bin Hamad Al-Thani émir du Qatar passât trois jours les 17-18 et 19 janvier 2016 à discuter avec les autorités russes dont le président Vladimir Poutine. Bien loin d’une simple visite de courtoisie, l’émir entreprit de formaliser des liens entre le Qatar qui portaient sur la défense, l’économie et la politique étrangère des deux pays.

Deuxième date qui compte dans ce processus, la signature d’un accord militaire entre les deux pays, le 6 septembre 2016. L’étendu de l’accord est resté secret.

Enfin, troisième date capitale pour les deux pays, il y a quelques heures, l’apport financier du Qatar à la Russie par la prise de possession de 19,5 % de Rosneft, géant dans le secteur des hydrocarbures appartenant à l’état russe.

Cet ensemble d’évènements montrent clairement que les différences sur le conflit syrien passent au deuxième plan et que Bachar El Assad n’est plus une pierre d’achoppement entre les deux pays. Les rebelles syriens qui restent en vie feraient bien de méditer cette situation s’ils veulent sauver leur peau. D’aucuns crieront à la trahison, le Qatar dira qu’il continue à livrer des armes, même si il est déjà dans l’après conflit syrien.

Le rapprochement entre le Qatar et la Russie s’accélère et le moment n’est pas dû au hasard. Une valse à 4 temps résonne sur les centaines de milliers de morts en Syrie, le Qatar rejoint la Russie, l’Iran et la Turquie au moment où Obama va disparaitre de la circulation et que le nouveau locataire de la maison blanche, Trump, devient de plus en plus incompréhensible.

Il manque un élément à cet axe Moscou, Téhéran, Ankara et Doha. Il s’agit du Caire, les égyptiens sont travaillés au corps par les russes et Ankara et Doha disposent de vieilles amitiés dans ce pays. Il y a un pays qui lui ne voit pas d’un bon œil cet étrange équipage c’est l’Arabie saoudite, mais cela est une autre histoire !