Doha 29 aout 2016, l’émir de mauvais poil

Comme tous les matins vers 6h30, le Ministère de l’Intérieur tweete son premier message de la journée. L’émir du Qatar a droit à sa revue de presse avec les points forts de la nuit. La circulation routière reprend lentement, Doha s’éveille.

La reprise tarde à venir à Doha

Comme chaque année les familles qatariennes font durer ce moment où elles reviennent à Doha pour reprendre le cours ordinaire de leur vie. Malgré le Festival ou à cause de lui qui attire beaucoup de monde et regonfle les statistiques des visiteurs au Qatar, les habitants de Doha préfèrent grappiller encore quelques jours avec les enfants, dans leur maison de vacances au Royaume Uni ou ailleurs dans le monde. La rentrée scolaire se fera probablement vers le 11 septembre et alors Doha fera retentir le bruit d’une grande ville moderne.

En attendant, comme tous les matins vers 6h30, le Ministère de l’Intérieur tweet son premier message de la journée, « Conduire à une vitesse de sécurité permet d’assurer votre bien-être et vous éloigne des accidents. Passez une bonne journée en toute sécurité. »

L’émir du Qatar a droit à sa revue de presse :

  • La Colombie avec l’entrée en vigueur du premier cessez-le-feu bilatéral et définitif jamais signé entre la guérilla des Farc et le gouvernement, au bout de 52 ans de conflit armé.
  • Dilma Rousseff qui vit ses dernières heures de dirigeante du Brésil.
  • L’explosion d’une bombe en Belgique, sans doute une action criminelle.
  • Le débat sur l’Islam en France.
  • L’annonce de l’augmentation de la taxe de séjour pour les passagers arrivant à l’aéroport de Doha.
  • Monaco qui gagne face à son équipe, le PSG par 3 à 1…

Ce matin, l’aide de camp, un militaire qui attire l’attention de l’émir sur ces quelques points, a bien vu que Tamim al Thani paraissait irrité. Lors de la passation de témoin avec l’aide de camp de la nuit, celui-ci lui a indiqué que l’émir n’avait pas apprécié hier soir que le PSG perde contre Monaco et par 3 à 1 et les commentaires qui ont suivi notamment celui du président, NAK, qui dit « ce n’est pas la fin du monde. »

Ce matin Doha s’éveille, l’émir est de mauvais poil car entre les qatariens qui n’ont pas pris conscience de la crise économique et les dirigeants et joueurs du PSG qui tardent à se mobiliser, il se dit que le travail à effectuer est énorme.