Moyen Orient le pire est à venir sans projet politique

Lorsque les puissances internationales auront coupé la tête de l’Organisation de l’état islamique, l’hydre qui la soutenait, donnera naissance à d’autres enfants. Cela durera tant que les causes du mal existeront.

 

Le Moyen Orient n’est pas maitre de son destin

L’Egypte est sans doute le symbole de la peur qui tenaille tant les puissances du Moyen Orient que le reste du monde. Malgré les milliards des pays du Golfe et des lignes de crédit des occidentaux, la réussite économique n’est pas au rendez-vous. Le maréchal – président Al Sissi croyait avoir du temps devant lui, mais la roue infernale de l’implosion du pays accélère. Les attentats engendrent la répression qui enfante des attentats, un cycle sans fin s’installe.

Le problème profond de cette partie du monde est le manque d’espoir pour des lendemains meilleurs. La jeunesse, dont une partie de niveau universitaire, a beau se retourner dans tous les sens, elle ne peut pas se projeter dans le futur et lorsqu’on n’a plus rien à perdre on connaît malheureusement la suite.

Après la tuerie des dictateurs, la destitution d’un président élu, les rivalités de l’Arabie saoudite et de l’Iran et leurs vassaux, les manipulations des grandes puissances internationales, la disparition du collectif pour un individualisme atomisé, on s’éloigne chaque jour un peu plus des valeurs d’humanité, de fraternité et de liberté, donc de Dieu… Le chaudron du Moyen Orient peut bruler pendant des décennies et l’hydre du mal accoucher d’une nombreuse progéniture.

Un manque criant de projet politique global

Le destin des peuples du Moyen Orient ne peut évoluer que s’ils en emparent. Le feu qi embrasât une partie de ce Moyen Orient de la Tunisie au Yémen, sous le vocable du « Printemps arabe » n’est pas éteint. Puisque les rivalités entre états ne cesseront pas demain, l’analyse qui fut conduite à l’époque, que seule une force transversale pouvait présenter un projet politique global, est toujours d’actualité. Le Projet en écriture actuellement doit s’inspirer des échecs du « Printemps arabe » et proposer sans trop tarder un plan politique qui va de la Tunisie au Yémen  ouvert à ceux qui pensent qu’un islam politique est possible, dans le respect des valeurs d’humanité, fraternité et liberté. La responsabilité des savants qui écrivent ce « projet » à partager et enrichir avec les peuples du Moyen Orient, est lourd de conséquences pour le futur de cette contrée et pour la paix dans le monde.