Les intérêts du Qatar et de Volkswagen pourraient devenir incompatibles

Le troisième actionnaire de Volkswagen, Qatar Investment Authority pourrait lâcher cette société si la situation restait en l’état.

 

Pourquoi Qatar Investment Authority commence à se lasser de Volkswagen ?

Les 17 % de Qatar Investment Authority (QIA) dans Volkswagen étaient encore, il y a quelques mois, un bon investissement, mais les déboires juridiques notamment aux USA, pourraient être la goutte d’eau qui fait déborder le vase. Les intérêts du fonds d’investissement du Qatar et ceux Volkswagen divergent de plus en plus, en particulier sur la gestion.

  • Les bagarres internes pour la succession du Président, créent des camps qui s’opposent ayant des conséquences pour l’avenir du groupe. Alors que Qatar Investment Authority a besoin d’avoir des investissements rentables et fiables à court terme, le manque de choix pour l’avenir du groupe fait douter QIA.
  • Autre point de discorde, QIA demande une restructuration du groupe avec des fermetures d’usines afin d’augmenter la productivité financière, or les syndicats et le land de Basse-Saxe (2e actionnaire) s’y opposent.

La nervosité du Qatar peut se comprendre, car il est à son tour frappé par la crise issue de la baisse des hydrocarbures, entrainant un déficit important de son budget qui pourrait s’aggraver dans les années à venir, si le prix du pétrole et du gaz restent à ce niveau. La baisse globale de rentabilité de Volkswagen qui pèse dans le fonds d’investissement du Qatar, pourrait entrainer une décote de sa note par les grandes agences internationales. Or le Qatar a besoin de financement pour terminer ses infrastructures et pour s’équiper militairement. Le Japon qui vient de lui prêter les sommes nécessaires pour financer l’acompte sur les Rafales et autres matériels militaires, en cas de dégradation de la notation pourrait à l’avenir se montrer plus prudent.

Tout cela nous conduit à penser que si l’action de Volkswagen venait à remonter provisoirement, le Qatar pourrait se débarrasser de ses actions pour aller sous d’autres cieux, comme les USA par exemple.