L’échec des politiques et leurs reniements vont conduire une partie de la population française à se déconnecter. Discussion avec une de nos lectrices.
Avenir éclaté
Je suis en attente que mon téléphone sonne pour qu’une association intermédiaire me confie une mission. J’ai 51 ans, un bac 2 en poche, parle anglais couramment, une de ses femmes française qui a osé entreprendre et je me retrouve par les aléas de la vie à faire des ménages. Non pas que le travail me rebute et il faut bien manger. Lorsque je quitte mes nombreux employeurs, très souvent ils me remercient, « ça sent le propre, c’est agréable de discuter avec vous, » ils sont toujours étonnés par le vocabulaire que j’emploie pour m’exprimer…
Mon avenir, comment l’imaginer, il a éclaté en petits morceaux, en petits boulots et devient inacceptable chaque jour un peu plus. L’échec des politiques en matière économique tant de gauche que de droite creuse l’écart de plus en plus entre la France réelle qui a du mal à boucler les fin de mois et la « classe politique ».
Comment quelqu’un qui gagne 8000, 16000 euros et plus peut-il comprendre ce que ressent un « français normal » aujourd’hui ?
Comment un parti politique comme « Les Républicains » trouve le moyen de travailler pour la première convention thématique du nouveau parti sur « l’islam et la République ? »
Comment accepter que les socialistes en charge du pays nourrissent les inégalités, terreau de toutes les haines et ferment du fascisme ?
Quel spectacle désolant, nous montre la famille Le Pen, la famille des écolos ou la famille des extrêmes gauches…
Au de-là de l’échec, comment accepter le reniement du Maire de Paris qui en utilisant le PSG conforte le Qatar sur des valeurs contraire à notre République ?
La politique, au sens de Politiké, ne peut se limiter à des luttes de pouvoir et de représentativité entre des hommes et femmes de pouvoir. Dans la Rome antique l’utilisation de l’expression « Panem et circenses » à conduit cette puissance à la décadence, la France en prend le chemin. Mais pire encore aujourd’hui, une partie de la population se met à l’écart, se déconnecte, car aussi loin que porte son regard, elle ne voit qu’un avenir mortifère. Cette population-là crée son propre monde et risque un jour de se connecter à une autre façon de vivre…