La solution au Yémen passe par de nouvelles élections régionales

Aujourd’hui, au 23e jour des frappes saoudiennes et Cie, la solution politique demeure toujours l’unique solution.

Trois régions autonomes et coordonnées pourraient composer le futur Yémen

 Ce n’est pas par la force que la solution sera trouvée au Yémen. Le président actuel Hadi n’a plus aucune crédibilité pour revenir au pouvoir et ramener la paix au Yémen. Il faut repasser par des élections et accorder aux trois régions à construire, Centre, Nord et Sud, une large autonomie. Un gouvernement central issu de ces trois régions gouvernera l’ensemble. Une mutualisation des richesses doit être trouvée entre les trois régions. Pour que cet ensemble ait force et crédibilité il doit reposer sur un retour aux urnes par région.

L’appel, ce jour, de Ban Ki-moon à un cessez-le-feu immédiat ne sera entendu que si une solution sérieuse est en vue. Il ne faut pas attendre une sortie de crise de la réunion prévue aux USA, mi-mai, entre Obama et les pays du Golfe. Un mois de conflit mettra le Yémen dans une situation humanitaire que plus personne ne pourra gérer.

La nomination d’un nouveau médiateur devient urgentissime. Il devrait être recherché, selon nous, au sein de la communauté algérienne, car ce pays à l’autorité nécessaire face aux pays du Golfe et ne s’est pas engagé dans ce conflit. Le lieu pour mettre en place les rencontres pour un cessez-le-feu devrait être la capitale de l’émirat d’Oman, Mascate.

Le médiateur aurait comme tache de délimiter avec toutes les forces en présence sauf AQPA, les régions, préparer les élections, les tenir et assurer la mise en place des trois gouvernements régionaux et du gouvernement central.

Il devrait procéder dès le cessez-le feu à une demande d’aide humanitaire et procéder comme pour le Mali à un tour de table international pour qu’enfin ce pays puisse décoller économiquement. L’ONU doit en outre s’engager à faire reverser toute somme détournée par l’ancien président Saleh qui viendrait s’ajouter au tour de table international.

Si chacun joue le pourrissement même cette solution ne sera plus viable dans quelques semaines.