La responsabilité de l’employeur de la ressortissante française enlevée au Yémen doit être engagée.

Alors que l’ambassade de France fermait ses portes le vendredi 13 février 2015, comment l’employeur d’Isabelle Prime,  Ayala Consulting a pu la laisser « une femme  seule» dans ce pays où règne le chaos alors qu’il avait connaissance d’un danger grave et imminent.  Les employeurs qui ont encore du personnel au Yémen engagent leur responsabilité car un danger grave et imminent est déclaré.

Le principe de précaution doit s’appliquer lorsqu’une ambassade ferme dans un pays.

Laurent Fabius ministre des affaires étrangères de la France vient de redire l’urgence pour les français restant au Yémen de quitter le pays. Chacun répète à souhait que nul ne peut contraindre un individu à quitter un pays alors qu’un danger grave et imminent est déclaré. Or, si un employeur à connaissance de ce type de danger il devrait exiger de la part de son salarié de quitter immédiatement le pays. Car quel que soit le droit invoqué, si l’affaire va devant les tribunaux, il sera démontré que le principe de précaution pour assurer l’intégrité physique du salarié n’a pas été mise en œuvre.

Dans le cas d’Isabelle Prime, l’ambassade de France au Yémen prévient par tous les moyens possibles le 11 février 2015 qu’à partir du 13 février l’ambassade de France ferme ses portes à cause des évènements politiques et pour des raisons sécuritaires. Or c’est près de deux semaines plus tard que cette ressortissante française sera enlevée.

Alerte Yemen 001

Si on peut considérer qu’il faut un « certain temps » après le 11 février date de la première annonce pour quitter le Yémen, 13 jours plus tard est un délai inacceptable. Les employeurs qui ont encore du personnel au Yémen engagent leur responsabilité car un danger grave et imminent est déclaré.