De l’auto à l’aéro ce n’est pas un cadeau

Voici une nouvelle rubrique franco-française, (NR) pour La Nouvelle République. ll s’agit d’exprimer une opinion à partir d’un article de la Nouvelle République (NR), mon journal local papier, aujourd’hui on va parler de la reconversion du personnel automobile vers le secteur de l’aéronautique.

Les faits

Sous la signature BB, la Nouvelle République produit un article sur la reconversion du personnel automobile vers le secteur de l’aéronautique. « La récente fermeture de l’usine Federal Mogul de Chasseneuil-du-Poitou, dernier fabricant de pistons de France, confirme le lent déclin de la filière automobile… »

Dimanche passé, Jean Pierre Raffarin ancien premier ministre, lui aussi parlait de sa ville Chasseneuil-du-Poitou et de la fermeture de Federal Moqul, en répétant les propos des dirigeants de cette société « Il n’y a plus d’avenir pour le diesel en France »

La proposition de formation

Le journaliste de la NR rapporte la proposition de la direction régionale du travail, à titre expérimental, d’une politique permettant aux salariés du secteur auto de passer dans celui de l’aéronautique. L’outil employé est une formation, qui démarre des acquis transférables aux quels on ajoute des compléments pour permettre ce changement. Une des actions majeure est le bilan individuel de compétences pour identifier ces acquis transférables et ensuite une formation personnalisée et collective pour atteindre les nouvelles compétences. Le danger de cette action de formation est de vouloir se servir d’une formation existante pour diminuer les coûts et gagner du temps, alors que dans ce cas il faut bâtir un nouveau programme. Si les moyens ne sont pas au rendez-vous, l’échec global est à craindre.

Le changement de culture d’entreprise

Autant l’action de formation a une forte probabilité de réussir avec quelques précautions et gérée dans des délais raisonnables, autant le changement culturel des PME est une véritable aventure et peut être mortel pour certaines entreprises. Tout est possible si on n’oublie pas de commencer par les dirigeants des entreprises et ensuite le personnel. Comme pour la formation, il faut du cas par cas et sans doute la mise en place de liens globaux. Ce changement culturel demandera du temps et le rôle de la Chambre Patronale sera essentiel. Il va falloir que les entreprises travaillent « ensemble », en partenariat, dans un système qui demeure concurrentiel.

Tout est possible, avec des « burettes d’huile » pour éviter la casse.

L’autre point de vue

En 2013, L’Usine Nouvelle n° 3339 apportait des éléments au débat, « Pas si simple de quitter l’auto pour l’aéro », un document intéressant à lire mais qui ne doit pas perturber les différentes propositions en cours.