Pepe Jeans pourrait devenir qatari

Le secteur mode du Qatar au-devant de la scène en voulant racheter au prix fort Pepe Jeans London.

Du luxe au quotidien cela peut être risqué

Le Qatar est sur tous les fronts pour essayer d’exister dans le milieu de la mode. Après quelques avancées dans le luxe, le voici qu’il s’attaque à la célèbre marque de jeans et vêtements sportifs londonienne, Pepe Jeans. Plusieurs médias du secteur financiers évoquent ce possible achat mais à prix fort. Mettre 700 millions sur la table pour acheter cette entreprise prospère ainsi que la marque Hackett n’est-ce pas un peu élevé ?

L’estimation a été faite par la banque américaine Morgan Stanley. Le groupe Pepe Jeans, né à Portobello Road est détenu aujourd’hui par les espagnols. En 2013 son chiffre d’affaire a été de 480 millions d’euros pour 30.3 millions de résultat net. De 2012 à 2013 la facturation a augmenté de 6,4 pour cent et le résultat net de 61 pour cent.

La famille al-Thani, dirigeants du Qatar, utilise pour ce type d’achat la société Mayhoola for Investments SPC, c’est elle qui en 2012 avait acheté la célèbre maison de mode italienne Valentino. Il faut aller au-delà de la somme à payer, qui peut paraître importante pour cette marque que beaucoup estiment raisonnablement aux environs de 600 millions.

Le Qatar a besoin de se faire une place car il « patine » dans ce secteur comme dans le secteur du luxe. Aucune des collections annoncées en matière de mode ou de boutique de luxe à part celle de Doha ne voit le jour. On a l’impression que le Qatar fait des coups mais qu’il n’existe pas assez dans ce secteur pour devenir une référence. D’ailleurs passer du luxe au quotidien ne risque-t-il pas de brouiller son image dans la mode ?

Les stratèges qui conseillent les qataris en matière de mode diront sans doute que pour exister dans ce secteur, le Qatar devra encore réaliser quelques achats sur l’ensemble de la gamme. Il devra aussi « oublier » ses objectifs d’arabiser la mode, faute de quoi il pourrait bien malgré ses milliards investis dans le secteur ne jamais décoller.

Affaire à suivre…