Une coalition de bric et de broc

La pagaille s’installe au sein de la coalition sur l’action à conduire en Syrie et en Irak. Pendant ce temps-là l’Organisation de l’Etat Islamique avance ses pions.

Pendant que certains de la coalition se déchirent entre eux le Calife engrange des disciples.

La haine entre les kurdes syriens et les turcs a plus d’importance pour la Turquie que de combattre l’Organisation de l’Etat Islamique (Daesh). Savoir qui va former les futurs combattants contre Bachar el-Assad, de l’Arabie saoudite ou du duo Qatar – Turquie est plus important que combattre contre Daesh.

Le roi Abdallah d’Arabie saoudite a bien essayé d’expliquer au jeune émir du Qatar, ce lundi soir 13 octobre 2014, qu’il fallait arrêter ces divisions entre membres du Conseil de Coopération du Golfe (GCC) et membres de la coalition, rien n’y fait. On passe beaucoup de temps à vouloir vendre la peau d’un ours qui est loin d’être moribond.

Les américains essaient de la jouer pédagogues et d’expliquer qu’il faut ensemble définir les objectifs à atteindre et les moyens à employer. Leur autorité est remise en question par la Turquie qui finalement tarde à leur ouvrir ses bases pour frapper Daesh tant qu’elle n’a pas l’assurance que la Syrie de Bachar el-Assad sera frappé autant que Daesh sinon plus. Il se murmure qu’en nombre de morts el-Assad à plus de sang sur les mains que le nouveau Calife autoproclamé, alors certains ne comprennent pas pourquoi on ne frappe que Daesh.

Et pour couronner le tout, le guide suprême iranien, l’ayatollah Ali Khamenei  accuse les Etats-Unis et leurs alliés de diviser encore plus les musulmans au lieu d’éradiquer le terrorisme.

Bachar el-Assad et al-Baghdadi sont tranquilles pour quelques temps.  L’opinion publique internationale qui soutien dans l’ensemble la coalition pourrait bien exiger des comptes de la part de leurs dirigeants.