Les entreprises travaillant au Qatar pourraient avoir des surprises

OHL société travaillant sur le complexe Sidra Medical Center au Qatar a été limogée par le porteur du projet Qatar Foundation. C’est sans doute une reprise en main par les autorités qataries d’un certain nombre de projets qui ont pris des retards considérables.

Le Qatar privilégie la manière forte

OHL est une entreprise internationale cotée en bourse à Londres, elle vient d’informer ses actionnaires d’un conflit important qui l’oppose à Qatar Foundation porteur du projet Sidra Medical Center. Le complexe de Sidra un centre médical universitaire ultramoderne qui devait s’occuper de la santé de et le bien être des femmes et des enfants au Qatar et dans toute la région du Golfe, devait être livré en 2011. Or OHL International and Contrack International, ont annoncé ne pas pouvoir finir les travaux avant mai 2015 dans le meilleur des cas soit 4 ans de retard. Pour Qatar Foundation trop c’est trop et employant la manière forte a viré du chantier tout le personnel de ces sociétés. Une autre entreprise devrait prendre la relève début août.

OHL ne l’entend pas de cette oreille et va saisir les tribunaux car elle indique que 95 % des travaux sont terminés.

Le signal de Qatar Foundation aux entreprises travaillant au Qatar

Cet organisme, Qatar Foundation, est dirigé par la famille de l’émir c’est-à-dire les plus hautes autorités du Qatar. C’est un acte délibéré qui se veut un signal pour les nombreuses entreprises qui aujourd’hui au Qatar prennent des délais considérables pour terminer les ouvrages ou infrastructures en cours. Récemment, un représentant du FMI avait diligenté une enquête sur la santé économique du Qatar et avait signalé le retard dans de nombreux projets importants. Il avait demandé la mise en place d’une cellule de contrôle au ministère des finances chargée d’alerter les autorités qataries sur les délais qui deviennent insupportables et qui engendrent des surcouts difficile à admettre. L’affaire du Sidra Medical Center est le premier coup de pied dans la fourmilière des travaux engagés sur le sol qatari. Les entreprises françaises ainsi que les travailleurs expatriés ont intérêt à se tenir au courant car pour ces derniers ils pourraient se retrouver sans travail d’un jour à l’autre.

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