Le blocus maritime de Gaza de la sécurité à la haine

Depuis des siècles les pêcheurs palestiniens gagnent leur vie en prélevant à la Méditerranée des sardines, des maquereaux, des thons, des crevettes et des calmars. Or depuis 1993 Israël impose un blocus maritime réduisant l’espace de pêche  selon son bon vouloir.

La pêche à partir de Gaza un exemple de la montée de la haine

Israël pour se protéger a imposé depuis 1993 un blocus maritime, interdisant aux palestiniens d’utiliser la mer pour s’approvisionnement en armes. Même si cela peut choquer il y avait une logique. Un peu à la fois et malgré les accords d’OSLO de 1995 qui rappelaient que les pêcheurs pouvaient exercer leur métier sur 20 miles au-delà des cotes de Gaza, Israël à réduit cet espace de pêche jusqu’à 3 miles et quand il est de bonne volonté il autorise la pêche jusqu’à 6 miles. Chacun sait, sans être un grand expert, que pour trouver les bancs poissonneux il faut aller à 8 miles des côtes de Gaza.

La pêche a été considérablement réduite en premier par l’espace qui en outre devient de plus en plus pollué. En deuxième lieu par la destruction d’une grande partie de la flotte de pêche palestinienne et notamment depuis que la bande de Gaza est passée sous l’autorité du Hamas en 2007. Enfin par l’attitude humiliante envers les pêcheurs qui s’ils s’aventurent au-delà de cette frontière maritime fluctuante sont arraisonnés et quelques fois détruits occasionnant régulièrement des morts.

En affamant le peuple palestinien pour garantir sa sécurité Israël à crée les conditions d’une haine féroce. Un certain nombre de ces pêcheurs sont venus grossir les rangs de ceux qui combattent Israël utilisant la formule « du poisson ou du plomb ». « Si je ne peux nourrir ma famille autant me battre même si la mort est au bout ».

Nous sommes là bien loin de la sécurité d’un pays et avons basculé dans l’humiliation de personnes qui ne peut engendrer que de la haine. Il est temps de revenir aux accords d’Oslo dans l’intérêt de tous et de bâtir à Gaza un port digne de ce nom, renouant ainsi avec les traditions ancestrales qui ont permis de nourrir des millions d’êtres humains.