Jean-Pierre Marongiu ou le chantage à la liberté

De notre correspondant au Qatar Bernard-Louis Laporan  (BLL). Une affaire qui porte préjudice aux entrepreneurs qataris et aux services diplomatiques français cela ressemble fort à un chantage à la liberté en bande organisée.

 

 La rétrospective de l’affaire Marongiu contre un membre de la famille de l’émir

 

JPM a créé au Qatar en  2005 la société Pro and Sys avec un partenaire/sponsor local.

 Jusqu’en 2009, la société Pro1 Sys a très bien fonctionné, est devenue prospère. JPM était alors également le président respecté de l’Union des Français à l’étranger. Tout allait alors très bien.

 L’investissement de JPM se situerait entre 2.5 et 2.8 millions d’Euros. Une telle somme ne peut qu’attirer les convoitises d’un partenaire à qui son pays octroie tous les pouvoirs.

 Tout a basculé quand le sponsor (membre de la famille de l’émir) a exigé que JPM lui transfère les 49% de parts qui lui appartenaient dans la société Pro&Sys sans contrepartie financière. En clair, il devait donner 100% de sa société à son sponsor. Devant son refus, le sponsor a vidé les comptes en banque de la société, a transféré les contrats sur une autre société puis a fermé la société. JP s’est retrouvé sans rien. Des chèques qu’il avait signés alors  que ses comptes étaient créditeurs ont donc été présentés alors qu’ils étaient vides. Le délit de chèque sans provision est puni de 10 mois de prison au Qatar.

 

Transformer Jean Pierre Marongiu en coupable

Ces derniers temps JPM a été beaucoup interviewé. Par divers medias auxquels il a fait part de sa version a propos des conditions de la spoliation de sa société et de sa séquestration au Qatar. Compte tenu des sommes conséquentes investies, le sponsor et partenaire devait vraisemblablement craindre qu’on remonte jusqu’à lui etque  la plainte initiée par Maître Frank Berton ne mette en exergue cette faire par laquelle JPM est désigné coupable de ce dont en réalité il est victime. 

Que fait-on dans le cas ou l’on est soi-même le vrai coupable et que l’on craint que la médiatisation de cette affaire associée a la plainte  en suspend,  ne le montrent sous son vrai visage ? On isole le perturbateur en le mettant sous silence en prison !

Que fait-on ensuite quand on est citoyen d’un pays qui s’octroie le droit de disposer des expatriés selon son bon vouloir et que l’on veut conserver en toute quiétude un bien très mal acquis ? On utilise les moyens  de manipulations et de pressions pour contraindre la victime (que l’on a jetée en prison) à admettre qu’elle est coupable par un chantage à la liberté.

Tous les moyens psychologiques sont bons : intervention de la police Al Rayyan a la prison pour intimidation avec fausse promesse de liberté par le chef de cette caserne, réunions avec les major du centre de détention, divers avocats du pays qui se servent de l’intermédiaire français (local)  de JPM  pour transmettre le message a JPM que le seule solution possible est qu’il accepte de payer, payer, payer…

L’ambassade de France au Qatar doit s’expliquer sur son rôle

Mais il ne faut pas oublier le rôle de l’ambassade de France au Qatar, qui bien que discrète, est un acteur majeur de cette ignoble mise en scène  par sa non intervention en faveur de JPM et l’abnégation tacite de sa situation réelle.

Mais pourquoi l’ambassade agirait-elle ainsi ? : Si JPM se désigne lui-même comme coupable d’émission de chèques sans provision, l’affaire serait entendue et cette administration pourrait proclamer a qui veut l’entendre que JPM est malhonnête. Les apparences seront ainsi sauves et les relations bilatérales à sens unique resteraient au beau fixe.

 Affaire en cours…

 BLL

 

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