Jean Pierre Marongiu le Gandhi d’AlQatarz

Notre correspondant Bernard-Louis Laporan nous donne des nouvelles de Jean Pierre Marongiu. Il est bloqué au Qatar depuis 739 jours, incarcéré depuis 30 jours et en grève de la faim depuis 7 jours. Bernard-Louis a rencontré un avocat local pour aider Jean Pierre Marongiu, enfin.

Giampierro le Gandhi d’AlQatarz

Dehors le soleil est au rendez-vous, comme chaque jour que Dieu fait. A l’intérieur de l’ombre des murs d’AlQataraz,  le seul détenu français dans tout le Qatar, Jean Pierre Marongiu (Gianpierro pour ses amis). Au téléphone du petit matin  la voix est lente et presque imperceptible ; il survit encore un jour… Il imagine la France au loin ces grands espaces verts,  les couleurs d’automne d’or, orange, marron, sa femme, ses enfants, les amis qui se démènent…c’est tout cela qui l’aide à avoir une certaine paix interne.

A chaque jour sont lot de surprises

Les heures s’écoulent interminables et monotones et puis arrive 18 :15. Tiens mais qui voilà ?  Le chef de la police d’Al Rayyan en personne avec trois officiers : « Monsieur Marongiou il faut manger !!! »  Le geste est joint à la parole pour accentuer l’effet du groupe destiné à impressionner JPM pour qu’il rentre dans le rang.

Mais Gandhi Marongiu leur impose sa paix intérieure, contre laquelle ils ne peuvent rien…

Le chef de la police d’Al Rayyan informe alors JPM que ce jour il va écrire une requête de sortie provisoire qui sera portée demain matin  au Procureur Général.

Doha , 19 :00, Bernard-Louis Laporan  rencontre enfin un avocat légal, il ne demande pas d’être prépayé et explique toutes les actions en faveur de JPM qui vont être effectuées dans les jours qui viennent.

L’histoire continuera après le lever du soleil…la nuit étant maintenant bien installée sur le Qatar

L’anecdote du jour

Jean Pierre Marongiu a reçu un  appel téléphonique en français : Bonjour, quelqu’un m’a donné votre numéro.  Je suis  Docteur au Qatar et j’ecris des livres, pourriez-vous m’aider à les faire éditer… ? »

Demain sera un autre jour au cours duquel tout peut arriver ……

Bernard-Louis Laporan à Doha