Le général al-Sissi a choisi la violence

En tirant pour tuer sur la foule des pros – Morsi le général al-Sissi veut installer la terreur pour arrêter les manifestations et assoir le pouvoir qu’il a mis en place.  La réponse est connue pour ceux qui observent l’histoire de l’Egypte, la violence entraine la violence. Une troisième force pourrait-elle voir le jour ?

 

Une nuit de violence

Les pro Morsi ont défiés l’armée et ont maintenu leur manifestation demandant la libération de leur président et un retour au pouvoir de son équipe. Les anti-Morsi ne voulant plus de celui-ci au pouvoir manifestaient à leur tour pour montrer leur mécontentement. Des affrontements sporadiques entre les deux groupes  ont eu lieu entrainant quelques morts et blessés.  Jusqu’au moment où le général al-Sissi a donné l’ordre à l’armée de disperser les pro-Morsi et que des tireurs d’élites ont tiré pour tuer, 75 morts au moins.  En appelant le peuple des antis – Morsi à manifester le général s’est donné la légitimité dont il avait besoin pour une suite que tout le monde pouvait prévoir.

Une solution politique est encore possible ?

Les frères musulmans priorisent encore le politique mais pour combien de temps encore. Ils savent que l’armée veut les entrainer dans des actes de violence pour à son tour pouvoir monter d’un cran et justifier auprès de l’opinion internationale les milliers d’arrestations et  les centaines de morts qu’elle s’apprête à effectuer . Les frères musulmans n’arrivent plus à retenir les forces organisées en son sein capable d’une véritable guerre urbaine contre l’armée et qui n’acceptent plus le nombre de morts.

L’escalade est inévitable et certains selon le Figaro commencent à organiser une « troisième » force. « Signe d’une mini fronde qui émerge timidement à l’ombre des deux clans rivaux, plusieurs activistes ont rallié une autre place, celle du Spinx, baptisée la «troisième place», en arborant des portraits de Morsi et de Sissi rayés par une croix rouge. «Ces deux leaders, tout comme leurs supporteurs, ne peuvent nous garantir que la violence», souffle l’un d’eux.

Le peuple égyptien s’apprête à vivre des jours de malheurs où beaucoup de leur fils vont tomber. La solution politique semble bien loin.