L’inextricable situation Syrienne

Les ministres des Affaires étrangères de onze pays du groupe « des amis de la Syrie » se réuniront le 22-6-2013 à Doha. John Kerry est arrivé à Doha. Ils doivent discuter de l’aide militaire à apporter à la rébellion, le premier  jour du week end de Hollande au Qatar.

 

Les 11 amis de la Syrie

Les onze pays participants seront la France, le Royaume-Uni, les Etats-Unis, l’Allemagne, l’Italie, la Jordanie, l’Arabie saoudite, le Qatar, les Emirats arabes unis, la Turquie et l’Egypte. Le secrétaire d’État américain John Kerry s’est envolé vendredi pour le Qatar. Cette réunion a pour but de répondre aux besoins exprimés par la rébellion syrienne lors de la réunion qui s’est tenue le 14 juin à Ankara entre le général Selim Idriss, le plus important chef militaire de la rébellion, et des représentants de ces 11 pays. Des armes qui seraient déjà sur le terrain depuis quelques heures, comme des missiles antichars et des missiles antiaériens.

Une situation qui se dégrade pour l’ASL Armée Syrienne Libre)

Quatre jours après la reconquête de Qousseir c’est vers Alep que se tournent désormais les canons de l’armée syrienne. Les amis de la Syrie ont compris qu’il fallait réagir. Ni l’ASL ni leurs soutiens ne peuvent admettre la perte d’Alep. Le régime, appuyé par les combattants du Hezbollah libanais, a mis plusieurs semaines à récupérer les quelques quartiers de Qousseir.Ils sont donc conscients que la prochaine prise sera plus difficile. Le prochain combat sera décisif pour toutes les parties.

Alep la ville où tout va se jouer.

L’important pour l’ASL et les amis de la Syrie est de séparer le Hezbollah de Bachar-Al Assad.  Des pressions fortes vont s’exercer contre le Hezbollah, des manifestations sont en cours aussi bien en Jordanie qu’au Liban, d’autres vont suivre. Les conseillers militaires américains ont compris qu’Alep pourrait être aussi un piège qui se referme sur Bachar-Al Assad, d’où l’importance de l’armement. La réunion de Doha de ce week end est capitale, ou les rebelles et les amis de la Syrie mettent les moyens, ou alors tout cela n’est qu’une « enfumade ». Et cela donnerait du crédit à des observateurs qui disent « une victoire des rebelles accroîtrait considérablement l’influence d’un gouvernement turc tout en mettant au pouvoir des djihadistes qui prendraient la place du gouvernement Assad. La poursuite des combats cause moins de dommages aux intérêts occidentaux que le fait de laisser les islamistes prendre le pouvoir ».