Forum de Doha 13e édition

Le 13 ème Forum de Doha aura lieu à l’Hôtel Ritz Carlton au  Qatar, du 20 au 22 mai 2013. Les organisateurs attendent 600 participants de 80 pays différents. L’ambition des autorités du pays, L’Emir ainsi que le premier ministre qui prendront  la parole, n’est pas seulement de souhaiter la bienvenue mais de lancer le débat sur l’actualité : mondialisation,  suites du printemps arabe, crise financière, libres échanges, la liberté d’opinion avec l’arrivée du numérique, les droits de l’homme, l’accès à l’éducation des enfants dans tous les pays ….Le grand organisateur du Forum est de Mohamed-Abdullah-al Rumaihi ambassadeur aux USA, il prononce le discours introductif.

En 2012 M. Abdou Diouf donnait le cap

Je relisais ce matin le discours de M. Abdou Diouf – Doha, Secrétaire général de la Francophonie, le 22 mai 2012, combien il est encore d’actualité ! En voici quelques extraits :

Qu’attendons-nous pour honorer les promesses faites aux pays du printemps arabe dans le cadre du G8 et du FMI et pour débloquer l’aide dont ils ont un vital besoin ? Faudra-t-il un printemps mondial pour que nous cessions, enfin, de nous accommoder d’inégalités, de déséquilibres persistants, voire croissants, entre le Nord et le Sud ? Le temps presse ! Nous sommes d’ores et déjà comptables et responsables devant tous ces jeunes de moins de 25 ans qui représentent plus de 40% de la population mondiale. 

Mettons-nous à l’œuvre sans tarder pour qu’émergent des solutions, des financements, des partenariats innovants parce qu’il est clair que les approches, les visions, les stratégies du passé ne sont plus en mesure de résoudre les problèmes tels qu’ils se posent à nous, aujourd’hui, dans toute leur complexité mondialisée.

 

A quoi sert ce petit Davos, est-il réellement utile de discuter ?

Du côté français, c’est Georges Malbrunot un des deux journalistes français ayant participé l’an dernier au Forum de Doha, qui lance le débat, par un tweet :  Une cinquantaine de députés ont été invités à assister au Forum de Doha au Qatar, le mois prochain. Certains ont déjà dit oui, d’autres en revanche ont demandé l’avis à la « déontologue » de l’Assemblée nationale, la députée Noëlle Lenoir. « C’est vrai que compte tenu de ce qu’on lit sur le Qatar, je m’interroge », souligne un vieux briscard du parlement. Doha s’est fait une spécialité d’organiser très régulièrement des conférences internationales sur des sujets aussi divers que la démocratie au Moyen-Orient, la liberté de la presse ou les investissements pétroliers. L’an passé sur une délégation de 25 participants, dont deux journalistes, 8, représentaient la francophonie, 4, deux associations de Rhône Alpes, quelques entreprises comme Total, Vivendi, Iris, ou d’autres comme Sciences PO, l’UNESCO,  il y avait même un représentant de la ville de Montauban, mais aucun député ni sénateur. C’est vrai que la situation politique il y a un an n’était pas très propice aux voyages intellectuels.

 Quel est mon point de vue ?  Je l’ai exprimé sur le site de G. Malbrunot :

Je pense que nos députés et hommes politiques pourraient y assister, mais à condition qu’ils puissent au moins à deux ou trois prendre la parole. Il y a des sujets d’actualité comme la Charte des travailleurs, le document de DCMF sur la liberté de la presse, la politique régionale du Qatar, la crise religieuse entre chiites et sunnites qui s’envenime… Enfin, il y a de quoi dire me semble t’il ou du moins discuter pour comprendre et agir.