L’économie française, sous anesthésie, n’assure plus que ses fonctions vitales

Les résultats des enquêtes de conjoncture de l’Insee du mois d’avril, publiés au 23 avril.

Le climat des affaires connaît une chute mensuelle historique

Quand on le compare aux épisodes de récession des dernières décennies, ce choc se distingue en effet par sa soudaineté et par son ampleur, qui découlent directement de sa nature très singulière : la mise à l’arrêt « volontaire » – faute de mieux pour lutter contre l’épidémie – d’une large partie de l’économie. En ce sens, si les chiffres issus des enquêtes d’avril peuvent paraître spectaculaires par rapport aux séries chronologiques, ils ne doivent néanmoins pas surprendre.

Comme un organisme placé sous anesthésie, l’économie française n’assure plus que ses fonctions vitales. Les mesures de soutien budgétaire aux entreprises et aux ménages visent notamment à favoriser les conditions du réveil – dont on sait qu’il ne sera que très progressif– puis de la convalescence.

Car pendant la période de confinement, la perte de revenu national aura été considérable : la majorité sera absorbée par la hausse du déficit public, mais une part non négligeable restera au compte des entreprises. Les ménages seront également affectés, même si leur taux d’épargne devrait grimper ponctuellement du fait de la baisse de la consommation pendant le confinement. À l’incertitude sur le scénario sanitaire, qui n’augure pas d’un rebond économique rapide, s’ajoute donc l’incertitude sur le comportement des ménages et des entreprises dans ce contexte inédit.

Notre commentaire

Tout l’édifice social français repose sur les cotisations sociales et les impôts, la vague économique déficitaire fera au moins autant de dégâts que celle sanitaire.