Une rencontre des six états du CCG a eu lieu sous la houlette des USA

En marge de la 73e session de l’ONU, le secrétaire d’Etat américain, Mike Pompeo a essayé de créer une alliance contre l’Iran en réunissant les états membres du CCG, l’Egypte et la Jordanie.

La crise dans le Golfe peut durer longtemps car aucune partie ne veut faire le premier pas.

Le président américain Donald Trump doit se mordre les doigts qui ont écrit les tweets contre le Qatar, au lendemain du 5 juin 2017, au début du boycott partiel de ce pays par l’Arabie saoudite, le Bahreïn, les Emirats arabes unis et l’Egypte.

Il a demandé à son secrétaire d’Etat, Mike Pompeo, de rapprocher les points de vues des états du Golfe en crise et de créer une alliance contre l’Iran, il avait invité aussi l’Egypte et la Jordanie. Cette rencontre a eu lieu vendredi 28 septembre en marge de la 73e session de l’Assemblée générale de l’ONU.

Or, aucune des parties n’a évolué, les boycotteurs maintiennent leurs revendications, tout en sachant expressément que la plupart d’entre elles ne sont pas réalistes, quant au Qatar, invoquant une atteinte à sa souveraineté, il refuse de faire un pas vers ses adversaires.

Le Qatar a dans ses gènes une forte dose d’activisme et il ne souhaite pas se nier pour faire plaisir à ses voisins.

Concrètement des solutions existent pour rapprocher les deux parties mais cela n’aboutirait pas à créer une réelle confiance. Depuis 1995, année de l’accession au pouvoir de l’émir Hamad au Qatar, père de l’actuel émir Tamim bin Hamad al Thani, le leadership de cette partie du monde, tenu par les saoudiens, a été remis en question par les qatariens.

Puisque la confiance ne sera jamais plus de mise, une solution à minima pourrait être trouvée. Ceci sonne la fin du CCG, (Conseil de Coopération du Golfe) dans sa forme actuelle mais ouvre la possibilité de la création, à terme, d’un outil de rencontre plus large, permettant malgré les difficultés de fond, d’éviter de se disperser face à l’Iran. Même cela parait difficile à mettre en place tant les passions sont exacerbées dans les deux camps.

Une rencontre qui se termine dans une impasse, probablement provisoire, car il faudra bien à minima que ses états se reparlent.