Indifférence coupable des patrons qataris en mars 2018

Plusieurs medias font état de plaintes, au Qatar, de migrants, sur leurs conditions de travail, l’esprit de la Kafala, mise en œuvre par des patrons qataris et des expatriés contre les plus faibles mettra longtemps avant de disparaître.

Les expatriés de bas niveau de qualification toujours en difficulté au Qatar

Ce sont bien les travailleurs étrangers les moins qualifiés qui souffrent des conditions de vie et de travail au Qatar. En général, les plus qualifiés s’en tirent bien mieux et lorsqu’on critique les autorités qatariennes pour leur manque de rapidité pour améliorer la vie des migrants les plus faibles, ces collaborateurs zélés du pouvoir patronal qatarien, poussent des cris d’orfraies. Ceci n’est pas étonnant car ce sont eux qui mettent en œuvre la politique d’exploitation sans vergogne, des employeurs qatariens.

Il faut dire que dans les faits les employeurs qatariens sont peu impliqués dans la vie de leur entreprise. Ils participent surtout à la formalisation de la stratégie de l’entreprise et suivent de très près l’aspect « financier». Dans la plus part des cas, au quotidien, se sont bien des expatriés qui pourrissent la vie des migrants de bas niveau de qualification dans l’indifférence coupable des patrons qatariens.

Plusieurs medias font état de plaintes de migrants, au Qatar, sur leurs conditions de travail. L’esprit de la Kafala, un reste de l’esclavage qui a pris fin en 1952 au Qatar, mettra longtemps avant de disparaître.

Le mauvais coup porté par l’OIT aux travailleurs qatariens en diminuant la pression sur Doha est probablement responsable de cette nouvelle dérive. La mise en place d’un comité de règlements des conflits entre employeurs et employés devrait régler quelques cas, les plus criants, mais compte tenu que les patrons qataris bénéficient in fine devant la justice d’un favoritisme inacceptable, les cas les plus complexes seront toujours à l’avantage du patron qatarien et de ses sbires.

Quant aux employés de maison, près de 85 000,  il suffira d’une simple plainte d’un patron qatari pour qu’ils croupissent en prison de longs mois avant d’être dans le meilleur des cas expulsés.

Dire que rien n’évolue au Qatar serait erroné, mais l’esprit de la Kafala fera longtemps encore des ravages dans ce petit bout de désert de la péninsule arabique que l’on nomme Qatar.