Qui lave plus blanc que blanc pour effacer les traces du terrorisme, le Qatar ou l’Arabie saoudite ?

Une campagne de communication peut-elle changer l’image de pays qui à tort ou à raison on a collé une image de financeurs du terrorisme ?

Il vaut mieux laver le linge sale en famille

Alors que la crise dans le Golfe persique va rentrer, dans quelques heures, dans son 172e jour, les deux principaux belligérants, l’Arabie saoudite et le Qatar, se sont engouffrés dans une campagne de communication, pointant les manquements de l’autre, en matière de financement du terrorisme quel que soit la forme. Quel peut être l’impact de ces communications sur les hommes politiques et sur les peuples européens ?

Deux informations sont à observer, la première selon le média qatarien The Peninsula : « Deputy Prime Minister and Foreign Minister H E Sheikh Mohamed bin Abdulrahman Al Thani said Qatar has been taking strong steps for years to eradicate the financing of terrorism by developing appropriate legislation and upgrading the financial control system.»

La seconde, le média algériepatriotique : « Le front anti-Qatar – qui comprend l’Arabie Saoudite, l’Egypte, les Emirats arabes unis et Bahreïn – a annoncé l’ajout de deux entités et de onze individus à sa liste d’organisations et de personnes soutenant le terrorisme. L’agence SPA qui rapporte l’information indique que l’Union internationale des érudits musulmans (oulémas) et le Conseil mondial des musulmans, deux organisations perçues par Riyad comme proches des Frères musulmans, figurent sur la liste actualisée des pays ayant déclaré les hostilités contre le Qatar, une micro-monarchie qu’ils accusent de soutenir le terrorisme. »

Si les hommes politiques ont les informations nécessaires pour avoir un jugement, même s’ils disent le contraire, il n’y aura pas d’impact sur eux, pour l’opinion publique européenne, la guerre fratricide entre pays du Golfe persique contribue  à renforcer sa croyance que tant l’Arabie saoudite que le Qatar ont directement et indirectement contribué au financement du terrorisme. Il ne sert à rien de vouloir laver plus blanc que blanc, les tâches de sang ne disparaissent jamais totalement, elles peuvent juste s’estomper dans le temps à conditions qu’on ne passe pas son temps à attirer l’attention sur elles.