Le Qatar peut-il vendre le PSG ?

Une question d’apparence saugrenue mais qui commence à prendre consistance surtout depuis le propos du qatarien Hassan Al-Thawadi. Les résultats en Ligue des Champions  face au Barça et le « foutoir » interne concourent à rendre crédible cette option.Première publication le 19-11-2016 mise à jour le 10-3-2017.

Les qatariens qui s’intéressent au football vivent au Royaume Uni

Au Qatar le football ne soulève pas les foules, il y a seulement quelques centaines de vrais qatariens qui participent activement à ce sport. Par contre, les milliers de jeunes qataris qui vivent en permanence à Londres et les dizaines de milliers qui y vivent par intermittence, sont plus passionné par la « Premier League » que la Ligue 1 de leur pays « la Qatar Stars League, et encore moins par la Ligue 1 française où brillait le PSG. Lorsque ces jeunes rencontrent leurs parents, souvent dirigeants ou élites du Qatar, ils parlent ensemble du football anglais. Au Qatar, même si le football est la dernière roue de la charrette, il est de bon ton de connaître parfaitement ce qui se passe dans le championnat anglais et de faire une vague allusion aux résultats du championnat français parlant surtout du PSG.

Un constat qui  prend une autre dimension depuis le propos que l’on prête à Hassan Al-Thawadi, le secrétaire général du comité d’organisation du Mondial 2022. Le Qatar pourrait acheter un club de la « Premier League ».

Fuite en avant ou changement de stratégie du Qatar ?

Depuis le mois de mai 2016 nous alertons sur un malaise que nous percevons au PSG. Des actionnaires absents des tribunes du Parc des Princes, un président trop pris par d’autres missions, une gestion du club où règne la confusion. Au moment où au sein de la direction du PSG des embrouilles se font jour publiquement et qu’au sein du Collectif Ultras Paris les premières « dissensions » apparaissent, il est essentiel que l’équipe du PSG entraînée par Unai Emery, par ses victoires, « soude » l’ensemble du club. Or les résultats en Ligue des Champions et en Ligue 1 française ne sont pas au rendez-vous.

Faut-il voir dans le propos d’Hassan Al-Thawadi, le début de la fin de l’ère qatarie pour le PSG ? Ce qui est certain, le Qatar ne pourra pas financer deux clubs de ce niveau, en plus de l’ensemble du secteur footballistique qatarien et international actuel.

Autre difficulté même si un milliardaire qatarien voulait investir sur un club anglais, il ne le pourrait pas, car il serait en confrontation directe avec l’émir du Qatar actionnaire du PSG. Il existe bien un citoyen qatari capable de passer outre, c’est l’ancien premier ministre du Qatar, HBJ, un al Thani de haut rang et qui a les moyens nécessaires. Seulement celui-ci s’intéresse plus au rachat des banques luxembourgeoises qu’au football.

Dans la situation actuelle et compte tenu de l’entêtement de l’émir du Qatar à vouloir maintenir jusqu’au bout son « camarade d’école » Nasser al Khelaifi, Il est possible que la seule solution soit désormais la vente du club avant que la valeur du PSG se dégrade. Ce qui semblait impossible à imaginer il y a quelques jours commence à prendre consistance. Le problème du PSG n’est pas l’entraîneur mais l’absence d’autorité dans le club. 

La porte de sortie un nouveau président

Ceci n’est juste qu’une analyse que certains s’emploieront à conspuer et je les pardonne d’avance. Je souhaite de tout cœur que le propos d’Hassan Al-Thawadi ne soit pas confirmé, que l’apparition dans les tribunes des actionnaires du PSG vienne démontrer qu’ils sont toujours attachés au club parisien et que le Mercato de l’été 2017 voit une ou deux arrivées digne du club parisien.

Je serais le premier à dire que mon analyse était erronée, en attendant le malaise qui règne au PSG devrait se renforcer.

La seule voie de sortie pour le PSG par le haut est l’arrivée d’un nouveau président, un membre de la famille royale, Joaan bin Hamad al Thani qui aura l’autorité nécessaire pour ramener l’ordre dans le club parisien gangrené par une guerre interne. Si tel n’est pas le cas, le PSG est en situation d’être vendu.