Doha 8 janvier 2017, le sport un pilier du Qatar ?

Le serbe Novak Djokovic a conservé son titre à l’Omnium du Qatar. Au Parc des Princes le PSG écrase Bastia par 7 à 0. A chacun de ces événements on parle du Qatar, mais comment les qatariens le vivent ?

Wahhabisme et sport font- ils bon ménage ?

Déjà oubliée la mésaventure de l’annulation du Tour cycliste du Qatar. Le Tournoi de Tennis de Doha a brillé de mille feux et a permis au serbe Novak Djokovic de conserver son titre à l’Omnium du Qatar. Afin que la fête soit à son comble, l’émir Tamim n’a pas hésité à donner de sa personne. On l’a vu à plusieurs reprises poser pour les photographes assistant aux matchs de tennis. Il était entouré de nombreuses personnalités dont le président du PSG Nasser al Khelaifi.

En France la deuxième partie de la saison de football démarre favorablement pour le club parisien, en battant au Parc des Princes Bastia par 7 à 0, même le nouvel arrivé  Julian Draxler y est allé de son but. L’émir Tamim a confirmé publiquement son attachement à Nasser al Khelaifi, celui-ci en avait besoin car le PSG s’était installé dans une médiocrité tranquille pour la première partie de la saison.

Le sport pour le Qatar est devenu avec le temps un pilier économique qui doit à terme être porteur d’affaires profitables financièrement. Il est déjà l’élément clé pour le tourisme qatarien car il permet de répandre l’image du Qatar dans le monde entier. Plus que jamais le rôle du président du PSG est capital, diriger le club parisien doit être compris comme un acte patriotique pour la défense des intérêts du Qatar. Il est impensable que les résultats ne soient pas au rendez-vous avec les investissements conséquents que ce pays a effectué en matière footballistique et le retour que le Qatar et son émir en attendent.

Il ne faut oublier un élément essentiel, le Qatar est un pays wahhabite, ceci veut dire que l’émir contrarie de nombreux qatariens en mettant en avant le sport. La tolérance de cette importante activité pour le Qatar est acceptée à condition que les critiques contre le pays diminuent et que le retour sur investissement soient bien réel. L’émir lui-même doit tenir compte de l’équilibre instable de la société qatarienne qui voit ses valeurs et ses traditions bousculées. Celui-ci joue souvent avec le feu et à force pourrait bien se brûler les mains.