Qatar, des coupes budgétaires qui vont impacter la santé des expatriés

Alors que la population augmente, les infrastructures de santé ne suivent plus au Qatar. Les soins seront donné en priorité aux qatariens et selon la disponibilité aux expatriés. Cela risque-t-il de peser sur la mortalité des expatriés ?

 

Tensions à venir au Qatar sur la problématique santé

La demande pour des services de santé ne cesse d’augmenter au Qatar à cause de la population qui accroît et de la volonté des qatariens de mieux se soigner. Les difficultés d’une partie de la population et notamment de la jeunesse qatarienne touchant à l’obésité et au diabète compliquent encore plus la situation. Si aucun projet d’ouverture de centre de soins n’est remis en question pour l’instant, les coupes budgétaires suite à la chute des prix des hydrocarbures commencent à peser. Comme l’indiquait un usager lorsqu’on passe 10 à 12 heures d’attente pour une urgence dite de faible priorité ou 8 heures pour une fracture de la clavicule, les tensions sont palpables.

Or la population des travailleurs expatriés va encore augmenter pour atteindre un pic vers le troisième trimestre 2017. En effet, si la FIFA indiquait récemment que les travaux pour la Coupe du monde de football 2022 au Qatar respectaient le calendrier établi, cette augmentation de la population d’expatriés engendrera un besoin supplémentaire de soins pour des blessures inévitables inhérentes au travail et à la vie courante.

La question que l’on peut se poser est : « Cela risque-t-il de peser sur la mortalité des expatriés ? » Jusqu’à maintenant le Qatar faisait partie des pays où l’accès aux soins ne posait pas de problème. Le Qatar rêvait même, un moment, de développer cette filière pour en faire un secteur économique d’avenir. Si à court terme cela se dégrade, il est probable que l’attractivité du pays chute.

La dépendance aux hydrocarbures pèse encore trop sur l’avenir du Qatar. Même si un frémissement du prix du pétrole en hausse se fait ressentir, le pays doit renforcer de toute urgence la hausse de son secteur privé. Des questions se poseront aussi sur les choix stratégiques du pays, la course à l’armement au détriment d’autres points comme la santé ou l’éducation ne vont-ils pas dégrader la face visible du Qatar ?

Finalement on peut écrire et mettre à jour tous les plans économiques pour le futur, comme Vision 2030, on s’aperçoit qu’il suffit d’un grain de sable pour que tout se bloque. Nous disions récemment que le bond historique effectué par le Qatar n’est pas encore totalement terminé, ce qui expliquerait qu’il est désorienté.