Les Emirats Arabes Unis attisent le feu qui couve dans le Golfe

En tout cas c’est ce que pense Rashid al-Hajri dans une tribune du media al-monitor.com.

Une concurrence exacerbée entre les Emirats Arabes Unis et le Qatar

Lorsqu’on suit la vie des pays du Golfe on s’aperçoit rapidement que dans cette « famille arabe » composée de l’Arabie saoudite, Les Emirats Arabes Unis, le Koweït, le Qatar, Bahreïn, Oman, régulièrement il y a quelques tiraillements. Les deux frères les plus turbulents sont les Emirats Arabes Unis et le Qatar. Le message envoyé le 25 juin dernier par l’Arabie saoudite à l’émir Tamim du Qatar pour le féliciter de sa première année de règne a été suivi par une visite éclair à Jeddah en Arabie saoudite par l’émir Tamim. On voit bien que cela déplait aux Emirats Arabes Unis.

Rashid al-Hajri  qui occupe le poste de Director of Protocol and International Relations at the Qatar Museums Authority vient de publier une tribune dans le media al-monitor.com qui entrevoit la possibilité d’une prochaine désescalade dans les rapports Arabie saoudite et Qatar qui depuis mars de cette année ne sont pas au beau fixe. Bien sûr il faut rester prudent  quant à cette appréciation mais la situation actuelle du Moyen Orient et notamment de l’Irak aux frontières de l’Arabie saoudite et le renforcement de l’Iran ne prêchent pas pour une division de la « famille arabe des pays du Golfe ».

Toutefois, force est de constater que la concurrence économique et médiatique du Qatar et des Emirats Arabes Unis est telle que ces derniers ne perdent aucune occasion d’irriter le Qatar voire de semer la discorde entre le Qatar et l’Arabie saoudite. Peut-être qu’il est temps que cette « famille arabe » se réunisse et renforce les liens qui devraient les unir plutôt que chercher la paille qu’il y a dans les yeux du voisin. Les richesses existantes dans les pays du Golfe  en matière de ressources naturelles et des revenus qui en découlent devraient « aider » le monde à assurer sa prospérité au lieu de participer à son atomisation. Les pays du Golfe ont une impérieuse nécessité d’améliorer leur image car ils passent aujourd’hui dans beaucoup de domaines pour des rétrogrades insensibles au malheur même parfois proche.